lundi 26 septembre 2011

Le piège à mouches de tante Eugénie

Eulalie et Eugénie Lampron

Cette photo a été prise vers 1950. On voit à gauche Eulalie Lampron (1879-1956) et à droite sa soeur aînée Eugénie (1875-1959), deux filles de Sévère Lampron et d'Adéline Lord de Saint-Boniface de Shawinigan. Les deux femmes étaient devant la maison d'Eugénie qui était l'épouse d'Hilarion St-Onge, un cultivateur du Grand Quatre.  Eulalie, la petite, était l'épouse du grand Télesphore Descôteaux, un vendeur de machinerie agricole qui a été maire de la paroisse.

Remarquez les mains d'Eulalie qui étaient déformées par l'arthrose. Elle devait souffrir le martyr. Sa soeur Eugénie était atteinte du même mal, mais à un stade moins avancé. C'était une maladie héréditaire des femmes de cette famille.

Eugénie Lampron avait  une façon originale d'attraper les mouches domestiques, en mettant un peu de mélasse dans le fond d'une assiette à tarte qu'elle posait ensuite sur le meuble de son moulin à coudre. Attirées par l'odeur du sucre, les mouches allaient s'y engluer. Le comportement des mouches fascinait les enfants qui observaient le piège.

Eugénie Lampron était sage-femme, à une époque où les mamans accouchaient encore à la maison. On éloignait les enfants chez une voisine pour ne pas qu'ils entendent souffrir leur mère. Les sages-femmes étaient respectées dans leur milieu ; elles inspiraient confiance. Alice Descôteaux ne voulait voir personne d'autre que sa tante Eugénie auprès d'elle dans ces circonstances.

Voir aussi sur ce blog : En attendant bébé en 1901.

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