samedi 23 février 2013

Nos gloires nationales

Les Frères de l'Instruction chrétienne (FIC) ont publié dans les années 1940 et 1950 une trentaine de biographies de nos gloire nationales, destinées aux élèves du primaire. L'auteur de toutes ces biographies est Guy Laviolette, un pseudonyme du Frère Henri Gingras F.I.C., pseudonyme choisi en l'honneur du fondateur de Trois-Rivières. Le Frère Gingras a vécu une quinzaine d'années dans cette ville.


Qui étaient ces gloires nationales ? Les héros de nos anciens manuels d'histoire du Canada du cours primaire. Ceux qui, comme moi, ont étudié chez les FIC, reconnaîtront le style et les illustrations de ces manuels des années 1950-1960 aussi écrits par Guy Laviolette.

On distingue deux séries selon le format des fascicules.

La première série a été publiée en prévision des Fêtes du tricentenaire de la ville de Montréal en 1942. Les petits fascicules, publiés par Les Éditions de l'Abeille, comptaient environ 48 pages avec des illustrations en noir et blanc. Cette première série comportait douze titres, dont six ont été repris dans la deuxième série.

À compter de 1943, le format a été changé à la demande des libraires qui voulaient des produits plus attrayants pour le marché des prix scolaires de fin d'année. La deuxième série offrait des fascicules plus grands (25 centimètres), de 32 pages, abondamment illustrés en couleurs. Plusieurs dessinateurs ont collaboré à cette série dont Louis Brouilly, Richard Frenière, Rolland Boulanger et Odette Vincent.

L'abbé Lionel Groulx, éminent historien nationaliste, offrait le témoignage suivant :


Le prix du fascicule sur Madeleine de Verchères, publié en 1944, était de 25 cents, tandis que celui sur Samuel de Champlain, publié en 1948, se vendait 35 cents.

J'ai identifié 26 personnalités dont la biographie a été publiée dans cette deuxième série des Gloires nationales, 20 hommes et 6 femmes. Curieusement, une des gloires est un personnage de fiction : l'Acadienne Évangeline, héroïne du poème épique de Longfellow. Une autre, Jean-Marie Robert de la Mennais, a vécu tout sa vie en France, mais c'est le fondateur des FIC. Par ailleurs, on compte pas moins de 10 religieux parmi les 26 gloires.

Les FIC glorifiaient l'époque de la Nouvelle-France. Pour eux, l'histoire du Canada se terminait en 1760. On passait ensuite à la géographie. Parmi les 26 gloires nationales, seuls Hippolyte Lafontaine et deux religieuses ont été actifs au Canada après la Conquête.

 






Bourgeois, Marguerite
Jolliet, Louis

Brébeuf, Jean de
La Salle, Cavelier de

Bruyère, Élisabeth
Lafontaine, Hippolyte

Cartier, Jacques
Laviolette

Champlain, Samuel
Lévis, duc de

Colomb, Christophe
Maisonneuve

Dauversière, La
Mance, Jeanne

Desormeaux, Dollard
Marie-Anne, Mère

Évangeline
Mennais, Jean-Marie de La

Frontenac
Montcalm

Iberville, Pierre Lemoine d'
Verchères, Madeleine de

Incarnation, Marie de l'
Vérendrye, La

Jogues, Isaac
Youville, Marguerite d'








Pour en savoir plus, voir : L'adolescence vue par les Frères de l'Instruction chrétienne.

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